21. avril 2018
PROPOS D'ERMITE À Nantes, j'ai installé mon ermitage. Je vis au cinquième étage, je ne vois que le ciel et, si je me penche, des toits d'ardoises, en bas, à perte de vue. Les tempêtes violentes, giflent mes fenêtres. Je suis en plein chaos, dans la cabine d'un chalutier. Je crains souvent d'être emportée avec le toit et tout l'étage par une rafale plus rageuse que les autres. Quand des navires entrent dans le port, j'imagine entendre la corne de brume que les pêcheurs appellent « la...
19. avril 2018
Sur la lande élastique, à l’abri d’un rocher rugueux à Pors Glaz : de minuscules escargots roses, transparents, des touffes d’œillets marins, de criste marine, quelques alouettes vives. Les vagues, à l’heure d’étale font leur petit bruit de langue qui lape en contrebas de la falaise. Solitude paisible, presque mélancolique des après-midi bretons si bien exprimée par Jean-René Huguenin… L’art du voyage exige que l’on rêve avant sur la carte, pendant sur les lieux,...
15. avril 2018
J’ai déclenché l’objectif de mon appareil photo contre l’orifice d’entrée de mon kaléïdoscope (dont la marque est Après la pluie) alors, une lune voilée est apparue. « Une feuille tomba, puis deux, puis trois. Dans la lune un poisson nageait. L’eau dort une heure et la mer toute blanche en dort cent… » Frederico Garcia Lorca
15. avril 2018
MÉTAMORPHOSE Vous aurez un peu à m'attendre. Vous en profiterez pour décider de vos repères. A vrai dire, il n'y a rien à voir. Tout l'élan est au centre de soi. Les embruns dans les yeux On se tient au bord de la lande détrempée. On regarde. On est d'ici. On est. C'est la peau imprégnée de sel et d'iode qui finit par penser, entendre. Vous pouvez alors commencer à glisser sous le vent, faire la pierre qui tombe, le jet, remonter en flèche. Rien de bien difficile. Les pêcheurs...
15. avril 2018
SEIN, ÎLE A FLEUR D'EAU Le plaisir de visiter une île débute avec la traversée mais entre le cap Sizun et Penmarc'h, la côte est si belle qu'il faut commencer en-deçà, explorer le rivage, différer le passage. Il faut, par exemple, attendre sur le sable de la baie des Trépassés, le soleil couchant, juste au moment où apparaît la lune, voir s'allumer un à un les phares de la Chaussée de Sein puis de l'île, inaccessible ce soir-là. Ou bien marcher parmi les prêles, les menthes...
14. avril 2018
Maintenant que l'exposition est commencée à Viroflay(du 13 avril au 20 mai 2018) je peux dévoiler ici ma rue imaginaire de Bruges à Gand.
11. avril 2018
Adolescents,nous avons eue une petite chienne blanche,bâtarde,courte sur pattes,(un ratier) avec une queue en trompette.Nous l'avons appelée "Hourra" car elle riait sans cesse jusqu'aux oreilles.Elle faisait beaucoup de bêtises et quand nous la grondions,elle remuait la queue,penchait la tête,à droite,à gauche et nous opposait son rire désarmant,digne d'une bande dessinée .
09. avril 2018
1- A propos de loup et de Rémus et Romulus, chacun sait qu’à Rome, « la louve » désignait non pas un loup au féminin mais une prostituée. D’où le mot « lupanar ». C’est donc une prostituée qui a nourri les deux orphelins. 2- Efficacité des contes de fées et bonne oreille d’enfant : Ma nièce Marie, quatre ans à peine, souhaitant que je lui raconte à nouveau Le petit Chaperon rouge, me dit : « Racontes-moi l’histoire du méchant monsieur qui s’appelait Loup ». Le...
08. avril 2018
« N’ouvre la bouche que si ce que tu vas dire est plus beau que le silence » Proverbe arabe Je pense que chaque vie personnelle doit être matière pour une œuvre, ainsi qu’être elle-même, une œuvre, et que, chaque vie patiemment œuvrée et ouvragée ne peut rejoindre l’universel que par sa singularité affinée. Ainsi, toute vie acquiert un sens (lequel est toujours à construire). C’est le travail des poètes, de tout artiste, des saints, des humains de bonne volonté et...
07. avril 2018
L’île Stérec, île Etoile, dans la baie de Morlaix. « Ni ho salud Stérédenn-Vor » chante un cantique breton à Marie, issu, comme tous les cantiques bretons d’un chant populaire ancien. En français : « Nous vous saluons Etoile de la mer » (en latin : « Ave Marie Stella ») Ni ho salud Stérec ! Je te salue mon île de rêve. Sur cette île privée, face au tumulus de Barnénez (dont le nom signifie, le cairn, le tombeau de l’île) un ornithologue habitait autrefois quelques mois...