Partout où nous sommes passés, mon père a défriché, planté des arbres et de la vigne, semé et récolté des graines, inventé un potager fleuri pour nous tous, après ses quarante kilomètres de tournée de facteur tous les jours.
Ma mère, fée du foyer et Sido infatigable a cultivé toutes les fleurs possibles. Nos jardins furent des paradis de paix, de silence habité où nous passions des heures à coudre, broder, regarder, écouter, nous taire dans la plénitude, nos goûts communs, la reconnaissance.